La musique sur Internet : que touchent les auteurs ?

Publié le par Takana

Selon les majors de l'industrie de la musique, les téléchargements payants de musiques auront été un grand succès pour l'année 2005.
Proposé comme alternative légale au téléchargement par Peer to Peer, il s'est déjà vendu plusieurs millions de musiques à travers le monde par ce biais.
Seulement, si cette alternative semble grandement contenter les majors, qui tentent tant bien que mal de prendre le train de l'ère d'Internet en marche, l'est-elle autant pour les artistes ?

Manger avec 3%, dur dur...

Voici un article qui risque de faire du bruit.

Il y a quelques mois, Steve Jobs, Patron d'Apple et propriétaire de la plateforme de téléchargement de musique en ligne iTunes Music Store, révélait un malentendu entre les majors et lui.
Ces dernières voulaient faire augmenter le prix de vente de la musique à télécharger sur la plateforme d'Apple (fixé à 0,99 $ comme partout ailleurs), ce qui son propriétaire qualifiait de “trop gourmand”, mettant en garde sur le fait qu'un prix trop élevé inciterait les internautes à revenir au Peer to Peer.
C'est aujourd'hui le magazine Challenge qui revient sur le prix de la musique en ligne en décortiquant celui-ci.
Voici ce qu'a trouvé le magazine, en partant d'une base de 0,99 euro par musique :


- 61 centimes reviennent à la maison de disque

- 19 centimes sont pour l'État
- 7 centimes vont à la Sacem
- 6 centimes sont récupérés par le site de téléchargement
- 1 centime va à la communication de la transaction
- 1 centime revient à la licence technique de gestion
- 1 centime pour la banque (pour la transaction sécurisée)


Et à la fin de tous ces versements, la part de l'artiste pour cette même musique est de 3 centimes.
Qui a donc le plus à gagner à ce que les internautes téléchargent leur musique sur des plateformes de musique en ligne, quand on sait que les majors (qui touchent 61%) affirment que les artistes (qui touchent 3%) souffrent du téléchargement par Peer to Peer ?
Toutefois, il est bien connu que les artistes ne vivent plus des recettes de vente d'un disque ou d'une musique en ligne depuis bien longtemps, mais plus de leurs concerts ou produits dérivés.

Source : Generation NT
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