Grippe aviaire: un premier cas a été confirmé à Genève

Un premier cas de grippe aviaire de type H5 a été signalé en Suisse, à Genève, chez un harle, une sorte de canard plongeur. Des tests seront effectués la semaine prochaine pour déterminer s'il s'agit de la forme hautement pathogène H5N1.

Les échantillons sont partis pour la Grande-Bretagne. Les résultats de ces tests sont attendus à la fin de la semaine. Deux nouveaux cas de grippe aviaire ont par ailleurs été découverts sur les rives allemandes du lac de Constance, à Öhningen, près de Stein am Rhein, et à Singen.

Selon le porte-parole du Conseil fédéral Oswald Sigg, la zone frontalière de Stein am Rhein (SH) n'est concernée que par les cas allemands. Cathy Maret, porte-parole de l'Office vétérinaire fédéral (OVF) a pour sa part souligné que des mesures doivent être prises de toute manière côté suisse également.

Après la découverte de deux nouveaux cas de grippe aviaire sur les rives allemandes du lac de Constance, les vétérinaires cantonaux de Schaffhouse et de Thurgovie ont en effet ordonné la mise en place de zones de protection. Le rayon de protection est de trois kilomètres, celui de la zone de surveillance de dix. Dans ces deux zones, des mesures strictes sont désormais en vigueur.

Les autorités allemandes avaient déjà confirmé samedi qu'un canard sauvage trouvé ces jours près du lac de Constance, à Überlingen, avait bien succombé au virus H5N1.

En Suisse, depuis octobre, 98 échantillons d'oiseaux morts ont été analysés.

De son côté, Thomas Zeltner, directeur de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP), a declaré qu'une pandémie de grippe aviaire en Suisse pourrait causer la mort de 10'000 personnes. Il faudrait en outre compter avec deux millions de malades et 50'000 hospitalisés.

Si la grippe aviaire devait se transmettre à l'homme, les jardins d'enfants et les écoles seraient fermés en premier en Suisse, a déclaré M. Zeltner dans une interview parue dimanche dans le "Sonntagsblick". Des séances de cinéma et des concerts seraient ensuite annulés et le trafic ferroviaire et aérien restreint.

A la fin mars, la Confédération présentera un plan de pandémie. Il réglera notamment, au niveau cantonal, quels hôpitaux sont prévus pour des mesures de quarantaine et quelles personnes recevraient le médicament Tamiflu, a poursuivi M. Zeltner.