La Turquie annonce 14 cas confirmés de grippe aviaire

Publié le par Takana

La Turquie a annoncé lundi qu'un total de 14 personnes étaient touchées par le virus de la grippe aviaire, mais l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui ne confirme que quatre cas, a indiqué qu'aucune transmission entre êtres humains n'avait été signalée.

"Le nombre total de cas dans notre pays, confirmés par des analyses en laboratoire, est de quatorze, et sur ces quatorze, trois enfants sont morts", a déclaré le ministre turc de la Santé, Recep Akdag.
Les trois enfants, membres d'une même famille, vivaient à Dogubayazit, à proximité de la frontière iranienne. Ils ont succombé la semaine dernière après avoir été hospitalisés à Van, dans l'est de la Turquie.
Leurs décès - les premiers hors d'Extrême-Orient où le virus H5N1 a tué 74 personnes -, suivis de cas confirmés ou de présomptions de cas dans d'autres régions, ont marqué une progression vers l'ouest de la maladie qui se rapproche de l'Europe.
Les autorités turques ont confirmé que des malades potentiels étaient soignés dans trois grandes régions: le secteur de Van/Dogubayazit (dans l'Est), le centre autour d'Ankara et les bords de la mer Noire (dans le Nord).
A Istanbul, mégapole de douze millions d'habitants aux portes de l'Europe, 23 personnes présentant des symptômes suspects ont été hospitalisées mais, a souligné le gouverneur de la ville Muammer Guler, "aucun cas de grippe aviaire n'a été confirmé".
"PAS DE TRANSMISSION ENTRE HUMAINS"
L'OMS a souligné pour sa part qu'aucun cas de transmission entre êtres humains n'avait pu être établi en Turquie.
A l'heure actuelle, le virus peut se transmettre à un être humain par contacts étroits, prolongés et répétés avec des volatiles malades. Mais la transmission secondaire d'homme à homme est encore plus marginale.
Ce qui inquiète les scientifiques, c'est que l'exposition de la population au H5N1 ne favorise une mutation du virus qui faciliterait la transmission entre humains et l'émergence d'une pandémie.
Mais l'équipe d'experts de l'OMS envoyée à Dogubayazit a annoncé lundi qu'"aucun élément recueilli dans ce village n'indique de transmission entre humains". "C'est absolument similaire à ce que nous avons vu jusque là en Asie", a ajouté Guenaël Rodier, qui dirige la mission.
Par ailleurs, le petit frère des trois victimes, qui avait lui aussi été hospitalisé à Van, est sorti lundi. La télévision turque précise que les analyses n'ont pas décelé la présence du virus dans son organisme.
Son frère aîné et ses deux soeurs qui ont succombé au virus l'avaient certainement contracté au contact direct de poulets, ont déclaré des responsables.
A Rome, l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a estimé que la réponse des autorités turques face à cette nouvelle alerte, après celle d'octobre, ne semblait pas en cause.
"Je reconnais que certaines personnes pourraient avoir ce réflexe à l'esprit (ndlr, critiquer la réaction des pouvoirs publics), mais à ce stade rien ne l'indique", a déclaré Juan Lubroth, directeur du service des maladies animales infectieuses de la FAO.

Publié dans Santé

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